La FIJ condamne des pressions policières visant à forcer un journaliste algérien à révéler ses sources

La Fédération Internationale des Journalistes a condamné aujourd’hui l’arrestation et la détention pendant quelques heures, mercredi 29 mars, de Mourad Mahamed, journaliste au quotidien El Khabar et membre du Syndicat national des journalistes (SNJ), par la police d’Alger.

« Mourad Mahamed a subi un interrogatoire musclé pour qu’il révèle ses sources d’information » a déclaré Kamel Amarni, secrétaire général par intérim du SNJ. « La justice, à laquelle il appartient de statuer sur ce type d’affaire, s’en trouve superbement ignorée ».

La FIJ appuie fermement la réaction du syndicat des journalistes qui s’est indigné de ces conditions de détention et de l’usage de la force contre un principe fondamental de la pratique journalistique.

« La protection du secret des sources est un devoir sacré pour les journalistes » a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « De telles pressions policières sont inacceptables ».

La FIJ demande aux autorités algériennes de faire respecter les textes de loi en vigueur, qui habilitent la justice à demander à un journaliste ou à un média de révéler ses sources lorsque le caractère d’exception nécessitant le recours à une telle extrémité est établi. Elle exprime sa profonde inquiétude quant aux pressions croissantes exercées contre les journalistes en Algérie.

La FIJ fait campagne partout dans le monde pour que l’on respecte davantage le droit des journalistes à protéger leurs sources, sans quoi la liberté d’expression ne pourrait être garantie.

Voir également

Communiqué du Syndicat des Journalistes Algériens suite à l'arrestation de Mourad Mahamed


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