La FIJ condamne des arrestations de journalistes en Somalie

La Fédération Internationale des journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui  l'arrestation persistante de journalistes en Somalie par les forces de sécurité après l’arrestation du producteur radio Abdifatah Dahir Jeyte, le 16 juillet, par les services de renseignements de Puntland (PIS), une branche du contre-terrorisme de la ville du nord-est de Bossasso dans la région de Puntland. Le journaliste a été libéré aujourd’hui après une manifestation de ses collègues et la médiation de NUSOJ.

Abdirahman Mohamed Habane a été également arrêté le 12 juillet par des officiers du Département d’Investigation Criminelle de Hargeisa la capitale de la république autoproclamée de Somaliland.

« Ces arrestations continues de journalistes en Somalie par rapport à leur travail sont conçues pour les intimider et pour empêcher les reportages critiques, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « On doit permettre aux journalistes d'exercer leur profession sans aucune forme d'intimidation ou de harcèlement. »

Abdifatah Dahir Jeyte, travaillant pour la radio Radio Voice of Peace basée dans la ville de Bossasso, a été arrêté le 16 juillet quand environ 30 soldats ont pris d’assaut les bureaux de la radio. Après des fouilles dans les bureaux ils ont ordonné à Abdifitah de venir avec eux au quartier général de PIS à Bossasso, où il est encore détenu. Il est accusé d'envoyer des reportages inexacts aux médias à Mogadiscio, ce qui selon le PIS menace la sécurité de Puntland et répands de fausses informations sur la région semi autonome.

« Nous ne comprenons pas les raisons derrière ces allégations sans fondement. C'est un acte indigne que nous dénonçons vigoureusement, » a dit Omar Faruk, Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes de Somali (NUSOJ).

Abdirahman Mohamed Habane, journaliste du quotidien Jamhuuriya, a été arrêté après un article qu'il a rédigé sur l'investiture d'un chef traditionnel. Des affrontements avaient eu lieu plus tard entre les partisans du chef et ceux opposés à son investiture. NUSOJ croit que son arrestation est liée à ces troubles.

La FIJ a condamné dans les termes les plus forts ces arrestations persistantes de journalistes en Somalie.

« Nous appelons le Gouvernement Fédéral de Transition, et les autorités de Puntland et du Somaliland à libérer Jeyte et Habane immédiatement et sans condition et à assurer que les journalistes en Somalie travaillent dans un environnement sûr, » a dit Baglo.


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