La FIJ appelle le Zimbabwe à abandonner les charges contre des professionnels des médias couvrant les élections


La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui les autorités zimbabwéennes à abandonner les charges contre le correspondant du New York Times Bearak Barry, le journaliste freelance britannique Stephen Bevan et les techniciens de satellite sud-africains Sipho Moses Maseko et Abdulla Ismail Gaibbe, qui sont accusés de couvrir les élections dans le pays sans accréditation.

« Ces affaires ont été portées par les autorités dans une tentative d'intimider les journalistes et étouffer la couverture internationale des élections, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Les juges en charge de ces affaires devraient rejeter toutes les accusations et les autorités doivent leur retourner les documents de voyage et leur permettre de quitter le pays. »

Maseko et Gaibbe ont été arrêtés le 28 mars sous l'inculpation de travailler sans accréditation et d’observer illégalement les élections. Au moment de leur arrestation, ils travaillaient pour la société sud-africaine Globecast qui fournissait les services satellitaires à des diffuseurs couvrant les élections. Les charges préalablement retenues contre eux ont été rejetées par un tribunal en début de semaine, mais ont rapidement été rétablies par la police qui a également ajouté une charge contre eux pour « obstruction d’une procédure judiciaire». Ils ont été libérés sous caution le 8 avril et devrait comparaître lundi.

Dans un autre cas, Bearak et Bevan ont été arrêtés le 3 avril et accusés de « pratiquer sans accréditation. » Ils ont été remis en liberté sous caution et relâchés lundi dernier. Selon l'agence de presse allemande DPA, leur affaire devait être entendue par un tribunal aujourd'hui.

La FIJ a condamné les conditions de détention difficiles des quatre journalistes et travailleurs des médias. Après leur libération, tous les quatre ont dû subir un traitement médical. Des sources ont dit que Gaibbe a attrapé une bronchite en prison après avoir été contraint de dormir à même le sol. Bearek s’est blessé au dos après être tombé sur un sol en béton, du lit de sa prison.

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