La Fédération européenne des
journalistes (FEJ), le groupe européen de la Fédération internationale des
journalistes, a fait part aujourd'hui de sa stupeur suite à l'interpellation du
journaliste de Libération Vittorio de Filippis.
"Les conditions de
l'interpellation de M. de Filippis sont scandaleuses car elles sont
disproportionnées par rapport aux faits qui lui sont reprochés", a déclaré
le président de la FEJ, Arne König. "En outre nous sommes proprement
plongés dans la stupeur au regard de l'activisme judiciaire pour une simple
suspicion de diffamation sur un forum en ligne, en l'occurrence des propos
qui n'ont pas été écrits ou tenus par le journaliste lui-même"
Vittorio de Filippis, journaliste et
ex-directeur de la publication de Libération, contre lequel a été délivré un
mandat d'amener dans une banale affaire de diffamation, a été interpellé
vendredi matin à 6h 40 du matin devant sa famille, insulté, menotté, avant
de subir deux fouilles au corps.
A l'origine de la plainte se
trouve le fondateur du fournisseur d'accès Internet Free. Il reproche au
site Internet du journal Libération d'avoir publié en 2006 un commentaire après
un article de Renaud Lecadre qui relatait les démêlés judiciaires de Niel avec
la justice.
"Cette affaire a des relents de chasse aux sorcières contre la
presse au moment ou les autorités tentent de "réformer"
par tous les moyens de briser le service public audiovisuel, l'AFP
et la presse écrite par le biais des Etats Généraux", déclare la
FEJ.
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