La FAJ se prononce sur les menaces relatives à la sécurité, aux lois répressives et aux régimes accablants envers les journalistes

Omar Faruk Osman, Président de la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) a déclaré le mardi 21 avril 2009 lors d’une réunion des défenseurs de droits de l'homme tenue à Kampala (Ouganda), que les journalistes et les personnels de médias en Afrique font face à une série de menaces du fait d’un manque de sécurité, de lois répressives, de régimes accablants, de monopoles, d’une mauvaise application du droit du travail et d’une concurrence déloyale.

Le Président de la FAJ a par ailleurs déclaré que le journaliste, lors des reportages y compris ceux qui l’exposent à l'insécurité personnelle, aux blessures et parfois à la mort, est maintenant confronté encore à de plus grands défis « face à de nouvelles menaces occasionnées par la globalisation, le champ politique et la situation économique».

Décrivant la sécurité des journalistes particulièrement dans des zones de conflit et dans les pays africains où les autorités utilisent des lois caduques, dépassées et draconiennes pour étouffer la liberté de la presse, M. Osman a décrit la situation comme un obstacle à la de liberté de la presse en citant des pays comme la Somalie, le Nigéria, le Darfur au Soudan, le Nord de l’Ouganda, les Comores, la Gambie et le Sénégal.

D'autres sujets également abordés par le Président de la FAJ étaient relatifs aux questions du monopole des médias notamment en Afrique de l'Est et dans quelques pays d'Afrique de l'Ouest, le manque de formation des professionnels des médias, le faible équipement,  la faiblesse des actions concertées en vue de promouvoir des réformes des lois sur la presse, l’auto censure et la censure de l'Etat, le manque ou la faiblesse de code éthique, les mauvaises conditions de travail et la faiblesse des associations et syndicats de journalistes.

Selon Omar Faruk Osman, pour que  les medias puissent jouer leur rôle traditionnel d’information, d’éducation, et servir de catalyseur au changement et défendre les droits de l'homme pour inciter les gouvernements à être redevables aux peuples, « des actions et stratégies concertées doivent être préconisées»

Ces actions et stratégies sont la création d’associations professionnelles et de syndicats forts pour relever des défis que posent la formation ;  les mauvaises conditions de travail, la sécurité et la sureté des journalistes ; des réformes en profondeur des lois qui entravent la liberté d'expression et de liberté de la presse ; travailler en synergie avec les organisations de la société civile et de droits de l'homme pour pousser les gouvernements à un plus grand respect et un changement de comportement envers les médias ; promouvoir des codes éthiques pour mettre en garde les professionnels des médias contre les abus et le manque de respect pour la société ; promouvoir la formation et la protection pour la sécurité des journalistes travaillant dans des situations de conflit ; mettre en place des campagnes de liberté de la presse et publier tous les abus sur les médias.

Le Président de la FAJ se prononçait sur les menaces, les défis et les stratégies pour réaliser la protection des journalistes en tant que défenseurs de droits de l'homme, à Kampala lors de la rencontre marquant l'anniversaire de Johannesburg+10 sur la conférence de tous les défenseurs africains des droits de l'homme.

La conférence, organisée par des défenseurs de droits de l'homme de l’Est et de la corne de l'Afrique a rassemblé plus de cent activistes de 45 pays africains.