La FAJ appelle à la fin de l’impunité après la récente série de meurtres de journalistes au Nigéria

La Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), l'organisation régionale africaine de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a dénoncé aujourd'hui le climat actuel d'insécurité qui prévaut au Nigéria où trois journalistes ont été tués dans les violences religieuses qui ont ravagé ce pays,  le plus peuplé d'Afrique.

Selon le Syndicat des Journalistes Nigérians (NUJ) affilié à la FAJ, Edo Ugbagwu, 42 ans, un chroniqueur judiciaire au quotidien, The Nation, a été abattu à bout portant dans sa maison à Lagos le samedi 24 avril 2010. Le même jour, Nathan S. Dabak, 36 ans, et Sunday Gyang Bwede, 39 ans, respectivement rédacteur en chef adjoint et reporter d'un journal chrétien The Light Bearer ont été tués à la machette pendant qu'ils étaient sur le chemin de leur travail  dans la ville de Jos au centre du Nigéria.

«Nous sommes choqués par ces meurtres insensés et la communauté des journalistes africains est profondément préoccupée par le niveau d'insécurité dans lequel les trois collègues ont perdu la vie en un seul jour» , a déclaré Omar Faruk Osman, Président de la FAJ.

La FAJ invite le gouvernement du Nigéria à assumer ses obligations constitutionnelles de protéger les journalistes et demande à l'Inspecteur-Général de la police de diligenter une enquête pour faire la lumière sur ces crimes odieux contre les journalistes nigérians et d’engager des poursuites contre leurs auteurs, afin que justice soit rendue.

« Nous exigeons du gouvernement et des forces de police nigérianes de mettre un terme à l’impunité dont jouissent les meurtriers de journalistes au Nigéria » , a ajouté Omar.

Le NUJ a aussi vigoureusement condamné les massacres et a décidé de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante sur ces meurtres de journalistes et demande aux patrons de la presse de souscrire une police d’assurance multirisques pour leurs journalistes.

Selon la FAJ,  la violence sectaire et le crime organisé ciblant des journalistes sévit depuis plusieurs années au Nigéria, mais ces meurtres n’ont jamais été élucidés et les coupables vivent en toute impunité.

« Cette violence intolérable est une contrainte qui empêche les journalistes de faire correctement leur travail d’informer en toute objectivité le public au Nigéria », a indiqué Omar. «L’impunité, la corruption et la violence religieuse alimentent ces crimes honteux», a-t-il ajouté.

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