Journée mondiale du droit d’auteur : donnez aux journalistes le contrôle de l’exploitation de leurs oeuvres

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a célébré la Journée mondiale du droit d’auteur aujourd’hui, en appelant de nouveau les législateurs et les gouvernements à protéger les droits des journalistes sur leurs œuvres.

« Le droit d’auteur est essentiel à la qualité du journalisme et au future de notre profession. Il fournit des revenus vitaux aux journalistes et les aide à défendre leur éthique professionnelle, » a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Le droit d’auteur joue un rôle crucial dans le développement et le maintien de la liberté de la presse et de la démocratie. »

Le combat pour la protection du droit d’auteur a été l’une des campagnes clés menées par la FIJ durant ces dernières années, tandis que les éditeurs ont cherché à s’emparer de tous les droits des journalistes pour recycler et réutiliser sur différents supports, grâce aux nouvelles technologies, le travail des journalistes.

En ce 23 avril, désigné Journée mondiale du droit d’auteur par les Nations Unies, la FIJ réitère ses demandes pour la protection des œuvres des journalistes. Elle souhaite ainsi s’assurer que les journalistes ne pâtissent pas de la précipitation à développer des nouveaux marchés de l’information. Elle souhaite aussi mettre l’accent sur le lien qui existe entre la protection des oeuvres des journalistes et la création durable d’un contenu diversifié, de grande qualité et respectueux des règles éthiques.

La FIJ a formulé des recommandations pour la protection du droit d’auteur des journalistes:

▪ Toutes les oeuvres journalistiques – qu’il s’agisse d’oeuvres littéraires, photographiques, audiovisuelles ou autres – doivent être protégées et tous les créateurs d’œuvres journalistiques doivent être reconnus comme des auteurs, qu’ils soient salariés, indépendants ou pigistes.

▪ Tous les journalistes doivent être titulaires de droits patrimoniaux –droits exclusifs d’autoriser la mise à disposition du public, la publication ou la communication de leurs oeuvres.

▪ Tous les journalistes doivent être titulaires de droits moraux – le droit à la paternité et le droit au respect de l’oeuvre – et ces droits doivent être inaliénables.

▪ Toutes les cessions forcées légales des droits patrimoniaux - du type de la règle “work-for-hire” - doivent être abolies, pour les auteurs salariés comme pour les indépendants ou pigistes.

▪ Tous les auteurs doivent être protégés contre les pressions visant à leur faire accepter des contrats abusifs dans le cadre de négociations individuelles, et une rémunération équitable doit leur être garantie.

▪ Tous les salariés et indépendants ou pigistes doivent également disposer du droit à la négociation collective pour l’exploitation de leurs droits patrimoniaux (les négociations collectives ne doivent pas être conditionnées par l’existence d’une protection spéciale).

▪ Les législations soutenant la gestion collective des droits et les licences collectives doivent être maintenues; une telle législation doit être introduite là où elle n’existe pas.

“A une période où les médias connaissent une crise de confiance, il est grand temps pour toutes les parties intéressées de faire des pas en avant pour encourager la production durable de contenu de qualité,” a déclaré White. « La journée mondiale du droit d’auteur est l’occasion de réaffirmer qu’une protection effective du droit d’auteur constitue un tel pas en avant ».

Pour plus d’informations, contactez la FIJ au + 32 2 235 22 07
La FIJ représente plus de 500,000 journalistes dans plus de 100 pays à travers le monde