Journalistes tués en Irak : Une minute de silence et une enquête internationale indépendante

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) fait sienne la démarche de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui demande une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les attaques de journalistes par les troupes américaines.

La FIJ qualifie de «crime de guerre» l'attaque de ce jour contre l'hôtel «Palestine», dans lequel la plupart des journalistes internationaux résident à Bagdad. Il en est de même avec la destruction des locaux d'Al Jazeera et ceux de la télévision d'Abu Dhabi, ainsi que la canonnade du véhicule de l'équipe d'ITN, le 22 mars dernier.

Au moins 13 journalistes ont, à ce jour, perdu la vie au cours de ce conflit.

Les journalistes ne sont pas des combattants et ne doivent pas être pris pour cible. Pas plus qu'ils ne doivent être manipulés ou utilisés comme «boucliers humains» par les autorités des pays en guerre.

En signe de protestation contre le comportement des belligérants à l'égard de ceux dont le rôle est d'informer librement et à la mémoire des journalistes ayant perdu la vie à ce jour au cours de ce conflit (au moins 13 morts) le SNJ demande, par la voix de la FIJ, à tous les journalistes d'observer une minute de silence demain mercredi 9 avril à l'occasion de la conférence de presse de l'état-major américain à Doha au Qatar (11 heures GMT, 12 heures en France).

Paris, le 8 avril 2003