« Jour d’allégresse » pour la FIJ alors que la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun illustre le besoin de nouvelles mesures de sécurité

Hussein Hanoun / Florence Aubenas

La Fédération internationale des journalistes se félicite de la libération de la journaliste française Florence Aubenas et de son interprète Hussein Hanoun al-Saadi, retenus en otages depuis plus de cinq mois et a lancé un appel pour que de nouvelles mesures de sécurité soient prises afin de protéger tous les journalistes travaillant en Irak.

« C’est un jour d’allégresse pour tous les journalistes », a dit Aidan White, secrétaire général de la FIJ. « Florence est une inspiration pour les journalistes du monde entier, grâce à son courage et à sa détermination à travers son épreuve, mais nous espérons sincèrement que désormais, plus aucun journaliste n’aura à souffrir de cette cruelle façon ».

Le 11 juin,  Florence Aubenas,  grand reporter au quotidien français Libération et son interprète irakien Hussein Hanoun al-Saadi ont été libérés après avoir été retenus en otages pendant 157 jours. Ils avaient été vus la dernière fois quittant leur hôtel à Bagdad le 5 janvier et le seul signe de vie public était la diffusion d’une cassette, apparemment tournée par leurs ravisseurs, le 1er mars.

« Dans un pays marqué par la violence et l’insécurité, tant les journalistes irakiens qu’étrangers continuent d’être des cibles prioritaires », a déclaré  Aidan White. « Pour que cela change, il faut mettre en place de nouvelles mesures de sécurité. »

Le 8 avril dernier, la FIJ a ouvert un centre de sécurité à Bagdad destiné à fournir une assistance 24 heures sur 24 aux journalistes travaillant dans ce qui est l’une des régions les plus dangereuses du monde. Le centre est sur le point d’éditer des conseils de précaution pour les journalistes en Irak.

Le centre a édité et remis aux journalistes travaillant en Irak un dossier de sécurité comprenant une édition arabe du manuel Live News, des nécessaires de premiers soins et un guide de sécurité sur CD-ROM destiné aux salariés des médias.

Depuis l’invasion de l’Irak en mars 2003, au moins 33 journalistes ont été pris en otage, dont 30 ont été relâchés et 3 exécutés. Au cours de la même période,  au moins 85 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués. Ce nombre inclut les 14 personnes tuées par les soldats américains, ce qui a conduit la FIJ et d’autres organisations à  exiger des enquêtes indépendantes sur les circonstances de ces morts.

La FIJ se réunit cette semaine avec des journalistes en Irak afin de discuter des moyens d’améliorer la situation périlleuse que rencontrent de nombreux journalistes dans le pays. Une série de programmes de formation à l’attitude à tenir en milieu hostile s’est déroulée au cours des derniers mois en Irak et la FIJ envisage de nouvelles sessions dans le Sud du pays dans les jours à venir.

Pour plus d’information, vous pouvez appeler le +32 2 235 22 07
La FIJ représente plus de 500,000 journalistes dans plus de 110 pays