Guinée: atelier de travail pour les jeunes sur l'organisation numérique

L'Association des journalistes Guinéen (AJG), en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a organisé les 7 et 8 décembre à Conakry, capitale guinéenne, un atelier sur la syndicalisation numérique, la réforme syndicale et le recrutement des jeunes journalistes. L'atelier, qui s'inscrivait dans le cadre d'un projet soutenu par Union to Union (UTU), a rassemblé 20 jeunes journalistes travaillant dans les médias publics et privés ainsi que dans les médias en ligne.

Le représentant du Commissaire de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Amadou Touré, a rappelé que la majorité des jeunes journalistes âgés de 22 à 35 ans travaillent pour des médias en ligne. "Pour beaucoup de jeunes journalistes, travailler en ligne est la voie de l'excellence. Le journalisme en ligne est intimement lié à l'évolution des TIC et a été décrit par certains professionnels des médias comme la forme de journalisme la plus avancée, celle qui attire la plupart des jeunes diplômés en journalisme". 

Amadou Toure a noté que dans le contexte guinéen actuel, marqué par une période de transition militaire, la HAC souhaite attirer l'attention des journalistes sur leur sens de la liberté et de la responsabilité sociale dans leur travail quotidien. L'accent doit être mis sur la déontologie pour préserver la crédibilité des médias. "Nous devons également renforcer le professionnalisme en protégeant le public contre les pratiques irresponsables". La HAC vise également à "protéger la profession contre les menaces d'intervention législative et protéger les journalistes contre les pressions et les sanctions des employeurs qui veulent les forcer à s'engager dans des pratiques irresponsables".

Le Vice-président de l'AJG, Alpha Kabinet Doumbouya, a rappelé que les jeunes journalistes travaillent dans un monde dominé par les technologies de l'information, un monde où les entreprises de médias sont confrontées à des difficultés dans la gestion de leurs administrations et à des négociations constantes entre employeurs et employés.   Les employés continuent de réclamer de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires malgré le fait qu'un grand nombre de journalistes travaillent sans contrat et que certains continuent d'être employés comme stagiaires pendant plusieurs années.  

Le directeur du bureau Afrique de la FIJ, Pa Louis Thomasi, a affirmé que les jeunes journalistes sont la force vive des syndicats et que le syndicat doit s'ouvrir pour les recruter, en particulier ceux qui travaillent en ligne. Il a appelé l'AJG à développer des politiques en ce sens et à prévoir des incitations qui attireront les jeunes journalistes dans les rangs de l'AJG ainsi qu'à s'assurer que les jeunes journalistes ont des représentants dans l'exécutif du syndicat afin de faire entendre leur voix.

L'atelier a abordé un certain nombre de thèmes essentiels, y compris les conditions de travail des jeunes journalistes dans les médias en ligne, les défis et les opportunités auxquels ils sont confrontés, la sécurité en ligne, le droit du travail en Guinée et la mise en place de campagnes de recrutement pour les jeunes.

 

 

 

 

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