Ils sont certes moins nombreux, mais ils sont encore trop. La liste des journalistes et des personnels des médias tués durant l’exercice de leur fonction l’an dernier n’a jamais atteint un niveau aussi bas ces dix dernières années. 82 journalistes - dont 8 femmes - ont trouvé la mort en 2017 selon le 27e décompte annuel de la FIJ, contre 93 l’année précédente. Derrière ces statistiques, il y a des familles, des enfants, des amis, qui restent dans une grande majorité des cas sans réponses des autorités quant aux causes des assassinats car seul 1 meurtre sur 10 fait l’objet d’une enquête, selon l’Unesco. Les tragédies se poursuivent donc et bien peu de voix s’élèvent.

Après de longs mois de réflexions et d’échanges, la FIJ a lancé en novembre une Convention sur la sécurité et l’indépendance des journalistes qui devra être votée par l’assemblée générale des Nations Unies. Un texte qui se trouve être une synthèse des résolutions déjà existantes, et contraignant pour les états récalcitrants au droit international fondamental.

Ce texte doit être partagé par chacun de nos adhérents. Ce n’est plus l’affaire de la FIJ, première organisation mondiale de journalistes, c’est la responsabilité désormais de toute notre profession.

Anthony Bellanger

Secrétaire général de la FIJ

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