Le modèle économique sur lequel les médias se sont fondés pendant des années s'effondre dans de nombreuses régions du monde. Les changements technologiques ont permi d'ouvrir de nouvelles opportunités dans le journalisme mais ont également engendré des menaces généralisées sur l'emploi, les conditions de travail et le journalisme de qualité. Les emplois, auparavant bien rémunérés et sûrs ont été de plus en plus souvent remplacés par des emplois précaires aux bas salaires, forçant de nombreux journalistes à quitter la profession.

Des plateformes en ligne telles que Facebook et Google ont généré des milliards de profits tout en payant des taxes minimales et sans produire de contenu original, se contentant de voler ceux créés par les journalistes.

Le service public de l'audiovisuel, notamment la télévision, longtemps antidote des excès des médias privés, manque de plus en plus de ressources ou doit faire face à des pressions politiques puissantes visant à le mettre au pas des gouvernements.

La contentration des médias menace le pluralisme et la démocratie en mettant à mal le rôle de gardien que les médias sont censés jouer. La FIJ considère que les médias doivent être un bien public, qu'ils doivent servir l'intérêt public et non pas les agendas politiques ou les exigences de profits des entreprises. Nous défendons, quelque soit la plateforme, la qualité du journalisme et le droit pour les journalistes d'avoir accès aux ressources dont ils ont besoin, y compris la formation, afin de remplir leurs fonctions.

Nous estimons que les journalistes ne peuvent résister à l'avenir mais qu'ils doivent prendre une part importante dans sa construction.

La FIJ travaille sur les thèmes suivants:

  • la recherche de modèles alternatifs de financement du journalisme
  • le plaidoyer en faveur du service public de l'audiovisuel
  • la campagne pour le journalisme de qualité dans l'intérêt du public
  • le soutien aux syndicats et associations afin d'assurer une transition juste des médias traditionnels aux médias numériques
  • la défense d'un salaire juste et de conditions de travail décentes dans les médias numériques
  • L'exigence que les plateformes des réseaux sociaux paient leur part équitable et aident à financer la création de contenus
  • La défense de politiques des médias qui mettent l'intérêt public au coeur du journalisme
  • La lutte contre la concentration des médias