Mettre un terme aux violences contre les femmes journalistes : pour une convention de l’OIT !

La violence fondée sur le genre est l’une des violations des droits humains les plus répandues et tolérées à travers le monde. Plus de 35% des femmes dans le monde ont dû faire face à des violences physiques et/ou sexuelles et entre 40% et 50% des femmes ont reçu des avances sexuelles non sollicitées, des contacts physiques ou d’autres formes d'harcèlement sexuel au travail.

La FIJ rejoint le mouvement mondial des syndicats afin d’agir et de mettre fin aux violences sexistes au travail. Elle mène campagne afin qu’une nouvelle convention de l’OIT soit adoptée et permette de mettre un terme aux diverses formes que revêt la violence sexiste sur le lieu de travail.

Agissez!

Il est essentiel que les syndicats mènent des campagnes de plaidoyer auprès de leurs gouvernements pour soutenir la Convention de l’OIT et ses recommandations sur la violence et le harcèlement dans l’environnement de travail.  

  1. Écrivez une lettre pour solliciter une réunion avec le(s) ministre(s) responsable(s) des questions liées aux femmes, à l’égalité et aux droits humains et au travail pour discuter de la norme de l’OIT et des raisons pour lesquelles il est important que le gouvernement soutienne une convention et une recommandation de l’OIT. Voir l’exemple de lettre que vous pourriez envoyer à votre gouvernement.
  2. Contactez vos responsables politiques qui soutiennent les syndicats et/ou la cause des femmes, et discutez avec eux de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Demandez-leur de faire pression au sein de leur parti politique pour qu’ils soutiennent une convention et une recommandation de l’OIT, comprenant les revendications syndicales fondamentales (voir kit de campagne).
  3. Encouragez des membres syndicaux à écrire à leurs responsables politiques locaux en leur demandant de soutenir l’adoption d’une convention et d’une recommandation de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
  4. Partagez des recherches et des découvertes sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail avec des membres du gouvernement en mettant fortement l’accent sur la violence liée au genre. Consultez la fiche d’information de la FIJ.
  5. Lorsque vous rencontrez votre gouvernement ou des représentant(s) locaux, pensez à demander à des travailleurs touchés de manière disproportionnée par la violence et le harcèlement dans le monde du travail (par exemple, des travailleuses, des travailleurs racisés, LGBTI, migrants, handicapés, de l’économie informelle, occupant un emploi précaire/occasionnel) de rejoindre votre délégation.
  6. Encouragez des parlementaires ou des membres du gouvernement à adhérer à votre cause, à poser des questions au parlement sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail, en insistant sur la dimension de genre de la violence. Demandez-leur de se déclarer publiquement en faveur d’une convention et recommandation de l’OIT.
  7. Encouragez des membres syndicaux à intervenir dans des programmes à la radio et à poser publiquement des questions aux responsables politiques locaux qui ne réagissent pas ou ne prennent pas position vis-à-vis d’instruments de l’OIT.
  8. Établissez des alliances avec des organisations de la société civile qui abordent la violence liée au genre et faites pression ensemble sur le gouvernement.

https://www.ifj-stop-gender-based-violence.org/

Vous pouvez en faire encore davantage pour aider à mettre un terme à la violence au travail fondée sur le genre.

  • Communiquez! Organisez des réunions et des événements syndicaux pour informer les membres, les militants, les recruteurs, les membres des équipes de négociation collective, les experts et les défenseurs de l’égalité et de la migration, les jeunes et les décideurs de votre organisation, et les sensibiliser à la discussion de l’OIT sur les nouvelles normes.
  • Prévoyez, sur les lieux de travail, ou à proximité, des déjeuners/des réunions/des rencontres autour d’un café ou d’un thé pour discuter avec des travailleurs du problème de la violence et du harcèlement dans le monde du travail – et surtout de la violence fondée sur le genre – et pour convenir de stratégies pour l’éliminer sur leur lieu de travail.
  • Menez une enquête auprès des membres de votre syndicat pour évaluer la nature et l’ampleur de la violence fondée sur le genre sur votre lieu de travail.
  • Rassemblez et partagez des témoignages de militants sur la violence liée au genre, de façon anonyme si nécessaire. Cela aidera à démontrer combien une convention de l’OIT est urgemment nécessaire.
  • Rédigez une pétition pour réclamer que votre gouvernement soutienne l’adoption d’une convention et d’une recommandation de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
  • Demandez aux dirigeants de votre syndicat de s’exprimer lors d’importants événements syndicaux et dans les médias à propos de l’importance d’éradiquer la violence fondée sur le genre du monde du travail et de soutenir une convention de l’OIT.
  • Prévoyez des événements publics et obtenez le soutien public de responsables politiques, d’employeurs et de dirigeants syndicaux.
  • Mobilisez des militants et des membres de différents syndicats pour agir et exiger le soutien du gouvernement à une convention et à une recommandation de l’OIT, en particulier lors des journées d’action mondiales.
  • Créez une plateforme électronique sur vos réseaux sociaux ou une liste de distribution électronique pour publier et diffuser des mises à jour de la campagne et du matériel à diffuser.
  • Organisez des séances photo avec des membres, des militants et des dirigeants syndicaux et des alliés montrant leur soutien en faveur d’une convention de l’OIT et partagez les photos sur les médias sociaux.
  • Organisez un atelier afin d’évaluer le niveau de violence fondée sur le genre dans votre propre média, invitez les responsables des médias, discutez des politiques en place pour répondre à la violence sur le lieu de travail, réfléchissez à la façon dont les médias couvrent la violence envers les femmes (consultez les lignes directives de la FIJ sur la couverture médiatique de la violence envers les femmes).