Mettre fin à la violence sexiste dans les médias
La violence et le harcèlement à l'encontre des femmes journalistes peuvent se produire partout : dans les salles de rédaction, lors des contacts avec leurs sources, à la maison, sur le chemin du retour, en ligne. La violence et le harcèlement ont des conséquences dévastatrices pour la journaliste visée, car son bien-être, son travail, sa vie privée et, en fin de compte, la liberté de la presse sont affectés.
Pour marquer le 8 mars, la FIJ appelle tous ses syndicats à faire campagne pour la pleine ratification par leur gouvernement de la Convention 190 de l'OIT.
L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a adopté le 10 juin 2019 une nouvelle convention - la Convention C190 de l'OIT visant à mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail, ainsi qu'une recommandation, la Convention 206.
Il faut que cette convention et sa recommandation soient ratifiées par les gouvernements du monde entier.
Pourquoi ? Parce qu'elles peuvent changer la vie des journalistes et des citoyens en interdisant le harcèlement et la violence dans le monde du travail et en transformant les lieux de travail en zones sans violence.
Le journalisme peut être une profession dangereuse. Afin de couvrir les dernières nouvelles, les journalistes se travaillent dans des contextes de guerre, de conflit et de catastrophes naturelles. Afin de rendre compte de la corruption, des violations des droits de l'Homme et des magouilles politiques, les journalistes s'attirent souvent les foudres des plus puissants de la société.
Les femmes journalistes qui se trouvent dans de telles situations sont souvent le point de mire de la violence. Selon les statistiques de la FIJ, près de 65% des femmes travaillant dans les médias ont été victimes d'intimidation, de menaces ou d'abus dans le cadre de leur travail. Il s'agit d'une menace pour la liberté d'expression et la liberté des médias.
Les abus peuvent provenir de partout: un rédacteur en chef qui utilise sa position pour intimider une jeune journaliste ; une journaliste en reportage à l'extérieur qui subit des attouchements, reçoit des commentaires sexistes ou est agressée physiquement par son interlocuteur ou des passants.
La Convention document C190 de l'OIT peut apporter des changements. Elle changera la vie des femmes journalistes en interdisant la violence dans le monde du travail et en en faisant une question de santé et de sécurité à laquelle les employeurs des médias doivent répondre.
Aujourd'hui, demandez à votre gouvernement de ratifier la convention et d'apporter un changement dans votre salle de rédaction.
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