La FIJ condamne la vindicative peine de prison prononcée contre un journaliste Tunisien

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui condamné la sanction “intolérable et vindicative” prononcée contre le journaliste tunisien Slim Boukhdir à la suite d’une plainte portée par la police dans le cadre d’une fouille de taxi collectif. Il s’agit de la dernière attaque ciblée de M. Boukhdir qui a été fréquemment harcelé par les autorités tunisiennes, a déclaré la FIJ.

« Les autorités utilisent ces plaintes pour envoyer le message à Slim ainsi qu’à d’autres journalistes indépendants que leurs écrits les conduiront à des peines de prison », a dit Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Il n’a pas expressément été accusé sur la base de ses travaux, mais il est difficile de croire le contraire ». C’est le dernier incident d’une campagne intolérable et vindicative menée contre lui »

M. Boukhdir a été arrêté le 26 novembre dans la ville de Sfax alors qu’il voyageait vers Tunis dans un taxi collectif. Il a reçu une condamnation totale d’une année de prison pour attaques verbales contre un agent et atteinte aux bonnes mœurs ainsi qu’une petite amende pour refus de présenter ses papiers d’identité.

La FIJ soutient son appel dans le cadre de ces plaintes et appelle le gouvernement tunisien à cesser la persécution contre Slim Boukhdir, un journaliste et activiste des droits de l’homme qui a été harcelé sans relâche ces dernières années.

M. Boukhdir a été attaqué et battu par des agents de police le 3 mai, Journée Internationale de la Liberté de la Presse, après avoir dénoncé la mort de sept personnes dans un accident survenu lors d’un concert de la Star Academy Tunisienne. Plus tard au mois de mai, il fut encore attaqué alors qu’il quittait les bureaux du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT). M. Boukhdir, constamment harcelé, a reconnu son agresseur parmi le groupe d’agents de sécurité qui le suivent souvent.

Il y a seulement quelques semaines, il a procédé à une grève de la faim après que les autorités ont refusé de lui remettre son passeport. Il renonça à cette grève lorsqu’on lui a promis de le lui rendre.

Dans les derniers mois, M. Boukhdir a écrit à propos de corruption, en particulier sur le prêt d’un montant de 1.5 million USD, accordé par le President à un proche de son épouse pour l’ouverture d’une école spécialisée. Ses articles ont été publiés dans le magazine américain The Nation, Tunisnews et plusieurs autres publications et sites web.

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