Tunisie : peine d’emprisonnement inédite pour un journaliste

Le journaliste tunisien Khalifa Guesmi a été condamné le lundi 15 mai à 5 ans d’emprisonnement par la Cour d’appel de Tunis, la sanction la plus sévère de l'histoire de la presse tunisienne. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour condamner fermement cette décision et appelle la justice tunisienne à cesser ses intimidations permanentes à l’encontre des journalistes.

Credit : SNJT

Le 15 mai, le journaliste tunisien Khalifa Guesmi a été condamné à 5 ans d’emprisonnement par la Cour d’appel de Tunis, alors qu’il avait été condamné à un an d’emprisonnement en première instance, dans le cadre de la loi antiterroriste. Guesmi reste en liberté en attendant l’audience et l’arrêt de la Cour de cassation qu’il a saisi suite à la décision de la Cour d’appel. Cette peine de prison représente la sanction la plus sévère jamais prononcée à l’encontre d’un journaliste dans l’histoire de la presse tunisienne.

Le journaliste de la radio Mosaique FM est accusé de “divulgation d'informations confidentielles d'ordre sécuritaire", après avoir refusé de révéler l’identité de sa source à la suite de la parution d’un article sur l'arrestation de personnes soupçonnées de terrorisme dans le gouvernorat de Kairouan.

Le président du SNJT, Mahdi Jlassi a déclaré que la décision de la Cour d’appel confirmait “l'approche répressive d'une autorité qui viole les procédures, les formalités, le droit à la défense et ceux des journalistes”.

Le SNJT appelle à un rassemblement en contestation de cette décision et en soutien à Guesmi le jeudi 18 mai à partir de 10h30 devant le siège du SNJT à Tunis. 

Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger a déclaré : “Cette sanction à l’encontre de Khalifa Guesmi est inacceptable. Le secret des sources, tel qu’il est d’ailleurs inscrit dans notre Charte mondiale d’éthique des journalistes, est un principe essentiel du journalisme. Nous demandons à la justice tunisienne de mettre fin à cet acharnement incessant à l’encontre des journalistes en Tunisie.

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