RDC : escalade d’agressions et de restrictions envers la presse

Les agressions envers la presse se sont multipliées en République Démocratique du Congo (RDC) durant le mois de juillet. Un arrêté ministériel limite désormais le travail des journalistes étrangers. La Fédération internationale des journalistes (FIJ), représentant plus de 600 000 journalistes à travers le monde, s’indigne de l’escalade d’atteintes à la liberté d’expression dans le pays et demande plus de sécurité pour les professionnels de l’information.

Democratic Republic of Congo (DRC) Communication minister and government speaker Lambert Mende speaks during a press conference in Kinshasa... Credit: Junior D.Kannah / AFP

Mise à jour 31 Juillet 2017Les agressions envers la presse se sont multipliées en République Démocratique du Congo (RDC) durant le mois de juillet. Un arrêté ministériel limite désormais le travail des journalistes étrangers.  La Fédération internationale des journalistes (FIJ), représentant plus de 600 000 journalistes à travers le monde, s’indigne de l’escalade d’atteintes à la liberté d’expression dans le pays et demande plus de sécurité pour les professionnels de l’information.
 
Le texte de l’arrêté publié le 12 juillet par le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, précise qu’il est strictement interdit aux correspondants de la presse étrangère de réaliser des reportages dans les lieux stratégiques tels que « les casernes militaires, installations de télécommunications, ambassades, sauf autorisation expresse des responsables desdits lieux ". Le texte assorti les déplacements des journalistes en dehors de la capitale Kinshasa d’une autorisation préalable du ministre de tutelle « après concertations avec les autorités locales des entités à visiter ».
 
« Nous sommes scandalisés par cette mesure liberticide qui nuit non seulement à la liberté d’informer de nos confrères et consœurs couvrant la RDC, mais également au droit d’être informés des citoyens, et notamment des congolais. Nous enjoignons le gouvernement  à revenir immédiatement sur cette mesure qui violent les conventions internationales couvrant le droit à la liberté d’expression », a indiqué le Président de la FIJ Philippe Leruth. Stanis Nkundiye, Secrétaire général du Syndicat National des professionnels de la presse, l'affilié de la FIJ en RDC, a indiqué: "Ces mesures liberticides prouvent à suffisance que le gouvernement de la RDC a des choses sales à cacher. Et ceci n'est pas dans l'intérêt des citoyens". La FIJ pointe une série d’agressions menée à l’encontre de la presse en RDC en Juillet. Le 25 juillet,  deux journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) qui effectuaient un reportage dans un hôpital de Kinshasa  ont été arrêtés et brutalisés par des militaires. Le 21 juillet, La direction de l'Agence congolaise de presse a interdit à ses journalistes de couvrir, sous peine de "révocation", les activités organisées par l'ambassade de Belgique à Kinshasa à l'occasion de la Fête nationale belge. La Fédération appelle le gouvernement congolais à mettre tout en œuvre afin de garantir aux professionnels de l’information le libre exercice de leur profession et mettre un terme aux préoccupantes menaces sécuritaires qui planent sur la presse.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 16

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