L’Assemblée annuelle de la FEJ, reunie à
Berlin les 13/15 juin 2008, condamne le projet de loi du gouvernement italien
qui veut établir des sanctions pénales – jusqu’à 3 ans de prison – contre les
journalistes qui publient des informations ou qui citent des documents contenus
dans la documentation des enquêtes judiciaires, et ce au nom de la protection
de la vie privée .
C’est le cas notamment des écoutes
téléphoniques ordonnées par des magistrats.
Il s’agit d’une manière de bailloner les journalistes
et d’empécher les citoyens d’être informés sur des thèmes d’intéret public.
Cette manière de
procéder est contraire aux principes universels des droits des médias et à leur
fonction au sein des démocraties modernes. Les journalistes n’ont
aucune raison de dissimuler les informations d’intérét géneral, qu’elles soient
de sources publiques au confidentielles et qu’il convient de protéger. Le
projet de loi du gouvenement Berlusconi est contraire aux conventions internationales
et à la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
L’Assemblée annuelle de la FEJ soutient le syndicat
italien, FNSI, dans son combat contre le projet de loi et fait appel au Parlement
italien à ne pas l’approuver ou a l’amender en profondeur.
L’approbation d’une telle initative
contribuerait en effet à marginaliser l’Italie face aux autres pays europeéns
qui souhaitent tous respecter la liberté d’information, pilier de la démocratie.
Il existe actuellement une tendance à
s’attaquer aux libertés civiles à travers l’Europe et ce qui arrive en Italie nécessite
une forte mobilisation des professionnels et de la société civile.
La
FEJ attire l’attention des décideurs politiques sur ce sujet
et elle continuera à promuovir un journalisme éthique, la liberté de la presse
et un journalisme de qualité.
Berlin, 15/6/2008
Site de la FNSI: www.fnsi.it