La Fédération Internationale des Journalistes
(FIJ) a aujourd’hui condamné avec la dernière énergie l’attitude du Conseil
Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) de la République
Démocratique du Congo (RDC) qui s’abstient d’intervenir au moment où des hommes
s’arrogent le droit de couper le signal des chaînes de radiodiffusion et de
télévision.
« Le CSAC est le seul organe habilité à couper le
signal des chaînes de radio et de télé. Il doit assumer ses responsabilités en
mettant de l’ordre à ces pratiques qui compromettent la liberté de la presse »,
a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.
Selon le Syndicat National des Professionnels de
la Presse (SNPP), un affilié de la FIJ, depuis plusieurs mois, des hommes
s’arrogent le droit de fermer des médias et de couper le signal des chaînes de
radiodiffusion et de télévision sans que le CSAC, seul organe habilité à le
faire, ne bronche.
La dernière victime de ces hors la loi est
la Radio Ngoma- FM émettant à Beni, Province du Nord-Kivu, réduite en silence
par une décision du maire de la ville. Le SNPP note avec inquiétude que
GKVTV (Mbanza Ngungu), RLTV (Kinshasa), RTAS (Kasaï Oriental), Radio Soleil
(Nord-Kivu) et Radio Liberté (Nord-Kivu) ont toutes été récemment
réduites au silence et demeurent fermées sans la moindre réaction du
CSAC.
Le SNPP rappelle enfin que la fermeture
intempestive des Médias prive aux populations de leur droit à l’information,
lequel est pourtant garanti par la Constitution de la RDC et les instruments
internationaux ratifiés par ce pays.
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