La
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui les
autorités de Guinée Bissau à mettre fin à un procès en diffamation contre le
journaliste Alberto Dabo et à abandonner toutes les accusations portées par le
chef de la marine nationale, le Contre-Amiral José Américo Bubo Na Tchuto.
« Les
accusations portées par l'Amiral Tchuto sont sans fondement, » a dit Gabriel
Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Il n'y a de preuve pour soutenir
aucune d’elles. Nous demandons aux autorités et au juge d'abandonner les
poursuites engagées contre Alberto Dabo, le dossier étant vide. »
Le procès,
qui a débuté en août 2007, doit reprendre mardi. Dabo a été inculpé
pour diffamation, violation de secrets d'État, dénonciation calomnieuse, abus
de la liberté de la presse et collusion avec des journalistes étrangers. L’affaire
est basée sur les accusations de Tchuto que Dabo lui a attribué à tort des
allégations selon lesquelles des soldats seraient impliqués dans un trafic de
drogue en Guinea Bissau. Les accusations ont fait suite à une interview pour une
télévision britannique dans laquelle le journaliste a servi d’interprète à
Tchuto.
Il n'y aucun document faisant état de ce que Dabo a
fait l’une des déclarations que Tchuto lui reproche.
Dabo, qui travaille pour Reuters et la station de radio privée Bombolom FM, a
reçu des menaces depuis Juin 2007, après que Tchuto a formulé ses accusations en
public.
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